Résultats d'Apple Forest _ Concours n°1

Oyez Oyez chers fairiesiiens =D

Le concours n'°1 n'a pas eu beaucoup de participants, et a mis du temps a être démarré et terminé ...
Je vous promet que les prochains concours ne se passeront pas ainsi, l'organisation sera meilleure ^^
Bon, pour les résultats, vu le peu de participants, j'ai décidé de donner 20 fz à tous les participants,
et de donner 1000 fz à la gagnante.

Et la gagnante est bien évidemment Hessadhée !
hlala j'ai adoré ton apple-forest, trop original, trop biien écrit ... Jsuiis Fan ça y est =D
1000 fz pour toii & Bravo !

>> Sii vous avez des idées pour le prochain concours faites les moi parvenir, pour ma part je vais réfléchir ^^

Je vous met ici le texte et le montage d'hessadhée :

<< Mais qu'est-ce que je faisais là? Pas la moindre idée, une fois de plus. Ce parc était très joli mais sans nul doute trop vaste pour ma boussole interne, en piètre état depuis toujours. Mon sens de l'orientation délabré me menait toujours à des endroits pas possibles. Mais en fait, jamais je n'aurais pensé à des endroits aussi impossibles que celui-là...

J'était arrivée, comme par miracle, devant une pancarte boisée, plantée dans le sol juste à la lisière d'un forêt. La sus-citée pancarte était joliement gravée d'une inscription: "Apple Forest". Sans blague! A l'odeur de pomme qui règnait rien qu'à l'orée de ce bois, je m'en serais doutée. Mais ce n'était pas le moment de fanfaronner sur ma perspicacité. Mes pauvres petites ailes roses étaient plus translucides que jamais et battaient faiblement, au rythme de mon inquiétude.
Cet endroit semblait cependant charmant, comme envoutant. Et il ne me laissait pas l'impression d'être maudit ou ensorcelé. Attirée irresistiblement, j'avançais et je découvrais des pommiers de mille et une couleurs sublimées. Et quand je dis mille et une, ce n'est pas de l'hyperbole! Bleu nuit, jaune canari, cyan, vert, noir abyssal, blanc pur, doré, argenté, violet, mauve, pourpre, moiré, orangé et j'en passe et des meilleures. Après tout, je ne connaissais même pas le nom du tiers des couleurs qui se présentaient alors à mes yeux. Étonnament, les coloris ne juraient pas et l'harmonie était au contraire frappante. C'était absolument magnifique. J'admirais le paysage, délicatement nimbé de la lumière du soleil qui parvenait à passer entre les feuillages on ne sait trop comment. La ramures des arbres fruitiers formait en effet une sort de plafond, changeant Apple Forest en un immense dôme de feuilles et de fleurs. Les lieux étaient apaisant, donnant envie d'y rester pour l'éternité. Et j'allais bientôt découvrir une autre raison de n'avoir aucune envie de partir.
J'ai à peine eu le temps de me retourner au son des sabots martelant le sol derrière moi. Je me suis écartée par un réflexe plus de fée que d'humaine, laissant au cavalier le loisir de me frôler à peine. Celui-ci arrêta sa monture quelques mètres plus loin, sans la moindre difficulté malgré sa course folle, et la fit paître. Moi j'étais abasourdie d'avoir faillit mourir, quoi qu'après coup, je me rendais compte qu'avec l'adresse dont il faisait preuve pour maitriser son cheval, mon 'assassin' aurait pu m'éviter sans souci. Mais je me ressaisis rapidement. Je me doutais que les licornes existaient mais j'en voyais enfin une! Car oui, ce n'était pas un équidé commun mais bel et bien une licorne! Elle était sublime, d'une jolie couleur dorée, avec une grande balzane blanche à son postérieur gauche. Je levais les yeux de la bête pour observer son cavalier. Chevalier aurait finalement été un terme plus judicieux. Il était grand, mince, et encapuchonné de noir, avec une sorte de symbole argenté sur son épaule, comme si il avait appartenu à un ordre et en arborait le blason. Sans en avoir conscience, je le trouvais beau, même plus que beau: parfait. Mais je ne voyais même pas son visage! C'était un peu comme dans un rêve, quand on a plus une émotion qu'une vision. J'étais muette de stupéfaction, d'amiration, de...je ne trouvais même plus mes mots! Il m'adressa alors la parole, toujours sans me regarder.
" Qui es-tu? "
Sa voix était profonde, grave, posée et suave. Je lui ai répondu sur un ton d'un naturel qui m'a étonné:
" Hessadhée. "
" Ce n'est pas qui tu es... "
Môssieur était un philosophe qui désirait pinailler sur la définition de l'être ou du ne pas être? Shakespeare c'était au XVII° mon gars... Alors il a tourné la tête vers moi. Je n'apercevais toujours pas son visage, qui était voilé de l'ombre de sa capuche. Mais je savais qu'il souriait. Je lui répondait:
" Désolée de n'avoir qu'une réponse uselle à donner à...? "
" Disons... la personne que tu devais rencontrer ici. Je n'ai pas de nom. "
A la tête que j'ai tiré, il a du voir que j'étais sacrément étonnée. Pas de nom? Sérieux?
" Je n'ai ni identité, ni âge, ni visage... "
" C'est déjà bien que tu aies un corps. "
Constat simple mais logique vu que son corps était ce que j'avais vu de plus parfait depuis...ce que j'avais vu de plus parfait, point.
" Je n'en ai pas non plus, mon essence est simplement recouverte d'une cape pour avoir une once d'apparence humaine. "
" Mais ici, on est pas des humains, on est des fées! "
J'ai battu des ailes, pour appuyer mes dires. Il a rit. Son rire semblait venir de loin, comme si il n'avait pas rit depuis des siècles. Alors il y a eu comme un vent mystérieux, venu de nulle part et de grandes ailes de fées sont apparues dans le dos du jeune homme. Des ailes semblables aux miennes quoi que noires. Mais pas un noir effrayant, non, un noir agréable. Cela me fit sourire.
" Très joli. "
" Les ailes ne sont que des accessoires, je peux avoir tous les accessoires que je désire. "
Je n'avais rien à répondre à ça. Ce pauvre type devait s'ennuyer à mourir, tout seul dans une forêt merveilleuse, sur sa licorne mais sans corps, sans nom, sans identité. C'est drôle comme des choses qu'il vous paraît évidentes d'avoir vous paraissent importantes dès lors que vous avez rencontré quelqu'un qui ne les possède pas. Comme si il avait lu dans mes pensées il continua:
" Non, tu ne peux pas m'aider. Pas pour l'instant. "
" Comment ça 'pas pour l'instant' ? "
" Plus tard. "
Il retourna son 'visage' dans le vide, c'est-à-dire, pas vers moi.
" Quand? "
C'es que je peux être très effrontée, des fois.
" A ta mort. "
" Ca, c'est de la réplique glauque ou je ne m'y connais pas. "
" Je suis ton faucheur personnel. Au moment de ton décès je viendrai te chercher et je te tiendrai compagnie. "
" Alors pourquoi m'avoir demandé qui j'étais? "
Il haussa les péaules. Le geste parut étrangement décalé avec son apparence.
" Simple formalité d'usage. Vague vérification. "
" Si tu es 'ma mort', comme tu dis, pourquoi je te trouve canon? "
Décidemment, cette conversation prenait un drôle de tournant. Son sourire passa de large à en coin.
" Préssée d'en finir? "
" Je vais t'apprendre à te moquer de moi... "
Oui, mais comment? J'avais même pas encore exercé mes ailes, je ne connaissais aucun pouvoir et puis faire du mal à sa mort, ça se fait? Évidemment, il avait conscience de mon impotence et se mit à rire.
" Ouais bah c'est pas drôle parce que je suis pas prête de mourir et tu vas rester ici tout seul! "
Ca a fichu un gros blanc. C'était drôle, on s'appréciait déjà alors qu'on parlait depuis une minute même pas. Et on avait déjà notre première querelle! C'était à ce moment là que j'ai réalisé qu'on serait liés pour toujours, qu'il allait me manquer si je devais quitter la forêt. J'ai aussi su que cette ambiguité ami/petit-ami serait un point clé de notre relation, allez savoir pourquoi.
" J'aurais ton souvenir, en attendant... "

C'était une belle promesse, joliement prononcée. Il est descendu tout en souplesse de sa licorne, qui a continué à brouter comme si de rien était. Il s'est approché de moi, sa longue cape flottant derrière lui. Je n'ai pas bougé, je n'avais pas peur. Il a posé une main gantée sur ma joue, a approché son 'visage' tout près du mien, j'ai même pu sentir son souffle. Et puis il a fait un clin d'oeil, un sourire et a disparu. Comme ça, sans un bruit, avec juste un murmure. Moi je me suis retrouvée comme par magie de nouveau dans le parc, seule, avec ce souvenir inoubliable de 'l'homme' parfait dans un 'monde' parfait. Le murmure m'avait soufflé que je ne le reverrait pas avant l'heure dite, que cette forêt avait pour rôle de montrer à tout un chacun une chose primordial pour lui. Moi ça avaitété lui. Ce monde de fée était décidemment bizarre, et pourtant cette rencontre m'avait emplie de bonheur. Une larme a coulé sur ma joue. Ce devait être la première et la dernière de toute ma vie. Sans mauvais jeu de mot... >>

Merciiii!!