Chambre d'Hessadhée =P

Je venais d'être téléportée sur Fairies (bien que j'ignorais encore le nom de l'endroit) et ça me plaisais vraiment. J'avais l'impression d'avoir porté ces petites ailes entre mes omoplates depuis ma naissance. Mais ma naissance, ma vie d'avant, tout ça c'était bien loin maintenant. Je soupirais d'aise et trouvais facilement la jolie porte à mon nom. A croire que cettte chambre dans laquelle je pénétrais impatiemment m'avait attendue depuis toujours. Je haussai un sourcil, satisfaite (et même pleinement satisfaite) de l'endroit dans lequel je devrais désormais vivre. Il y avait tout ce qu'il fallait, rien de plus, rien de moi. Juste idéal.
" Wouhou! J'adore le design. "
C'était drôle que je n'ai pas vraiment été surprise ni effrayée de mon arrivée dans le corridor, transportée par cet étrange éclair luminescent. J'avais marché tout naturellement à la recherche d'un indice et m'étais rendue compte de la présence d'une paire d'ailes diaphanes dans mon dos. Ca m'avait fait une drôle de sensation d'avoir une paire de membres en plus mais je m'y étais habituée en moins d'une minute. En notant la présence de prénoms sur les portes qui se succcédaient dans le couloir, j'avais tout de suite pensé à trouver la mienne, et c'était chose faite à présent. Je n'avais aucune affaires, rien à installer. D'ailleurs je m'étonnais du fait que mes vêtements aient été mystérieusment changés, histoire d'avoir une fente pour les ailes ^ ^.

Lou passait dans le couloir, anodinement, quand elle entendit des bruits de pas étranges derrière elle. Elle vit une ombre gigantesque et prit peur, ne sachant pas qu'en, fait elle passait devant un mur qui s'amusait à faire peur aux élèves. Enfin, quoiqu'il en soit, elle se mit à courir comme une dératée, ce qui était assez complexe en talons aiguiulles rouges de 12 centimètres de hauteur. Sa démarche n'était pas aussi gracieuse que quand elle marchait, ça c'est sur. Sans compter que sa mini jupe hyper serrée l'empêchait de faire de grandes enjambées ... Elle avait trouvé bon ce matin de se mettre en tailleur, pour faire la meuf sérieuse & sexy. Elle avait réussi, mais elle n'avait pas pensé au coté pratique de son habillement ... Elle courut donc comme une folle, sans s'arrêter, quand enfin une porte fut la pour lui porter secours... Elle ne lut meme pas ce qui était écrit dessus, s'enfila dans la chambre et referma violemment la porte derrière elle.

Elle se colla ensuite de dos contre la porte et se laissa descendre lentement, en reprenant son souffle. la peur de sa vie, sérieusement. Elle fermait les yeux pour mieux récuperer... Mais elle les rouvrit bien trop vite. Une fille était dans cette chambre, et malheureusement, ce n'était pas vraiment sa meilleure amie ... Elle lui sourit tout de même, et dit, pleine de bons sentiments ( ou presque ) :

- Désolée ... J'étais poursuivie par un de ces trucs bizarres ... J'ai eu peur ! Mais je vais vite ressortir hein t'inquiète ... -

Sur ce, elle tenta d'ouvrir la porte.
Mais Fairies était content de leur jouer un mauvais tour apparemment : impossible de sortir de cette maudiute pièce.

Je pivote sur mes talons au bruit d'une entrée incongrue dans ma chambre. Lorsque je reconnais l'intruse, mon regard vert se plisse et je croise les bras. Pourquoi faut-il toujours que je tombe sur ELLE? Pourquoi faut-il toujours qu'il y ait le diable au paradis? Quelle misère... Je serre les mâchoires car même si elle joue les mondanités, Lou n'est pas plus heureuse que moi qu'on se retrouve ensemble. Elle s'empresse d'ailleurs de me signaler son départ. Manque de pot, ma porte refuse obstinément de s'ouvrir, malgré les pressions exercées par la fée ridiculement vêtue d'un tailleur et de haut talons (ce dernier détail n'étant pas inhabituel). Son explication d'avoir été poursuivie par un truc bizarre tient la route mais ce n'est pas une raison pour avoir couru jusqu'ici. Que je sache, ce fameux mur est situé fort loin de chez moi. Je lâche un soupire exaspéré.
" La fenêtre ne se rebellera peut-être pas autant que la porte... "
Je suis sarcastique dans mon genre, et mon sous-entendu me paraît suffisament évident, même pour elle. Après cette réplique je me contente de lever les yeux au ciel et de m'asseoir sur mon lit, placé dans un sous-pente, comme j'aime.

La fenêtre ? Lou mit du temps à comprendre. Elle était BLONDE, au cas où on ne l'avait pas remarqué. Elle comprit alors que la miss Brune & moche, comme elle l'appelait dans sa tête, voulait la jeter par la fenêtre. Elle faillit se mettre a gueuler que la balancer commeça n'était pas très gentil et drôlement dangereux, mais elle se rappela qu'elle avait des ailes. Finalement, c'était rationnel cette idée de fenetre. Mais quand même. Elle faisait un effort surhumain de gentillesse avec quelu'un de moins bien qu'elle ( c'est ce qu'elle pense ) et l'autre qui n'a surement aucun ami préfère rester seule, sans se rendre compte de la chance que c'est que de connaitre une fille aussi parfaite que Lou.

La meuf qui se prend pas u sérieux déjà :O
Mais Lou n'allait pas etre méchante avec elle. Non. Sinon l'autre moche aurait un motif pour la hïr. Pour l'instant, elle n'en a pas. Elle lui sourit donc, d'un sourire focu à faire pleurer, et elle dit, de'une petite voix faussement gentille :

- La fenêtre ? Oui mais.. Je ne sais pas trop me repérer dans les airs, je n'arriverait pas à retrouver ma chambre. Non, je crois que je vais devoir attendre que la porte s'ouvre. C'est pas grave, c'est une CHANCE que je sois tombée dansta chambre ! J'ai très envie de te connaître, tu sais. -

Lou était juste morte de rire intérieurement.

Le sourire de Lou me donna envie de vomir. Littéralement. Mon estomac s'est contorsionné devant tant de fausserie. Oh My God mais quelle hypocrite! Et ses paroles, dégoulinantes de suffisance et de cachotteries. Incapable de dire ce qu'elle pense, je me trompe? Et puis si elle ne sait pas se répérer dans les airs, elle n'a qu'à prendre une boussole. Quoi qu'avec le temps qu'elle a mis à comprendre le truc de la fenêtre, elle ne doit pas savoir ce servir d'un tel instrument... Attendre, c'est en effet sûrement la meilleure solution pour quelqu'un d'aussi écervelé. J'en serais pour ma part presque à prendre une hache et défoncer la porte juste pour qu'elle s'en aille. Personne n'empiète sur mon espace, c'est la règle.
" Une CHANCE! Très envie de me connaître! "
Je la singe avec dégoût, marmonnant sous cape. Et puis quoi encore? J'optais finalement pour lui présenter les choses sous métaphore, même si elle ne comprend pas, je la considérerai comme prévenue. Je déglutissais donc et entreprenais un genre de parabole:
" Je vais t'apprendre un truc, puisque tu n'es visiblement pas du genre à lire... Dans l'océan il y a des poissons (ça j'ose espérer que tu es au courant) et il s'avère que certains poissons sont toxiques pour d'autres. Étonnant, non? Pourtant ce sont toujours deux poissons mais l'un va tuer l'autre par sa simple présence et peu importe que l'un ait envie de connaître l'autre, peu importe, ils ne peuvent pas cohabiter. C'est bête, pas vrai? "
Je la toise de haut en bas. Elle est vraiment habillée comme une barbie, quoi qu'elle prendrait sans doute ce commentaire pour un compliment... Je me demande si, au cas inespéré où elle comprenne le parallèle, elle pensera que c'est elle qui est nocive ou bien moi. Sans doute la deuxième solution. Quelle pimbèche!

Lou, qui savait pourtant très bien mentir, était démasquée. Est ce que cette fille mentait encore mieux qu'elle ? Elle ne pensait pas non. trop réfléchie. Mais justement, à force de réfléchir, elle avait très bien vu que Lou mentait. Et elle semblait la détester au plus haut point. Qu'elle ne s'en fasse pas, le sentiment était réciproque. Elle soupira et leva les yeux aux ciel. Elle répondit d'abord :

_ Oui ben écoute, si t'es insociable et que tu te fiches de connaître des nOuvelles personnes, reste seule dans ton coin. En attendant je suis là et on est obligés de rester toutes les deux, alors on évite de se parler mal sinon on va se tuer.

* JE vais te tuer, en te poignardant avec mes talons aiguilles de 12 cm de haut. *, pensa Lou, agacée. Elle s'assit sur le premier truc qui venait, en l'occurrence le bureau de la jeune fille. Elle croisa gracieusement ses loooongues jambes fines de mannequin, passa sa main sur sn joli petit genou et joua de son pied avec son escarpiin rouge pétant. C'est alors qu'hessadhée entama une tirade qui ferait peur à n'importe quelle personne normale comme Lou. Pour qui se pernait cette petite brune avec ses trucs d'intélos pourris ? Une apicultrice ? Elle soupira très franchement et leva les yeux au ciel. Elle dit alors, d'une voix irritée :

_ Je me contrefous de la vie de tes poissons d'océans. Ils ont qu'à se bouffer qu'est ce que j'en ai à faire ?

Inutile de préciser qu'elle n'avait ps du tout fait le rapprochement avec leur cas à elle, qui allaient finir par s'entretueer mutuellement.

" Premièrement, insociale, ça n'existe pas! Deuxièmement, non, on est pas obligées de rester ensemble, la fenêtre t'attend! Et troisièmement et dernièrement, je ne te parles pas mal et je ne m'abaisserai certainement pas à tuer quelqu'un comme toi... "
Je fis une grimace de dégoût. On ne se salit les mains à assassiner quelqu'un que si il en vaut la peine. Une pimbêche comme elle n'en valait certainement pas l'effort, peu importe combien de fois elle clamerait qu'elle le vaut bien... En revanche, si elle engageait la joute la première, je connais 100 façon de tuer avec une cuillère alors qu'elle n'aille pas imaginer ce que je peux faire avec un stylo plume... Je la regardais justement s'asseoir sur mon bureau, juste à côté de mon pot à crayons. Je retins mes vomissements. Et en plus, elle n'avait rien caler à la métaphore des poissons. Je le savais!
" Pour faire simple, océan = chambre et poissons = fées. Tu cogites? M'enfin t'es peut-être aussi nulle en Maths... "

Lou ne comprenait toujorus pas. En fait, c'était même pas ça, c'était qu'elle était trop pkus importante que cette fille pour s'abaisser à essayer de comprendre ses vieilles métaphores pourries. Elle dit alors, d'une voix autoritaire, en la regardant dzns les yeux :

- Ecoute moi bien Sheyriie ; Je n'ai absolument rien à faire de tes mathématiques ou de tes trips d'intéllos qui ne m'intéressent pas ; moi tu vois je passe pas ma vie le nez fourré dans les bouquins, planquée dans ma chambre à gerter tous les gens qui osent s'approcher de moi. Je sors, je vois du monde, je fais la fête, je bois, je tombe amoueruse... je vis, tu vois. Alors essaie pas de m'embobiner avec tes phrases là, arrête de faire la maline parce que je suis pas ta pOte. -

Sur ce, elle remit une mèche joliement rebelle dans son chignon sérieux mais tellement sexy, puis elle tenta une nouvelle fois d'ouvrir la porte. Elle donna un joli coup de pied inefficace dedans. mais ayant peur d'abîmer ses Manolo Blahnik toutes neuves, elle arrêta dessuite. Elle ajouta à l'adresse d'hessadhée, mais cette fois en regardant ses jolies chaussures :

- Et arrête ton délire de fenêtre. On sait pas où sa débouche d'ici, et je vais pas m'amuser à faire l'aventurière avec un tailleur chanel et des manolo Blahnik toutes neuves. -

" Si ça continue t'auras pas le choix, c'est moi qui vais t'y lancer, par la fenêtre. " je grinçais entre mes dents puis, plus haut "Tous les chemins mènent à Rome! "
Avec de la chance, Rome était une capitale de la mode et elle se précipiterait, croyant s'y retrouvé. Ensuite, avec une moue calculatrice, je me dirigeais vers mon placard. J'en sortis une boîte à chaussures (des converses) remplies de lacets inutilisés. Consciencieusement, sans un mot, je les attachaient bout à bout, tout en marchant de long en large, jusqu'à obtenir une loooongue corde. Ensuite je dispose la ficelle sur le sol, en une ligne parallèle à la porte, entre moi et Lou.
" Comme tu l'as dis, tu n'es pas ma 'pote' alors puisqu'à tes yeux je suis un animal, dégage de mon territoire! "
J'hésite à ajouter un grognement mais un haussement de sourcil, sur mon visage d'ordinaire inexpressif, devrait suffir à la terroriser à vie.

Lou rit, saracastique. Elle était tellement drôle, la p'tite hess&dhée. Elle se leva, et regarda hessadhée de haut, derrière sa corde, ne relevant pas le ' tous les chemins mènent à Rome ' qui étaiot une réplique toute à fait initéressante à ses yeux. Tout comme hessadhée d'ailleurs, qu'elle regardait du haut de son 1m71 sublimé de ses 12 cm de talons. Hessadhée, à ce niveau là, arrivait à peine à son décolleté mis en valeur par un push-Up calvin klein et sa veste Chanel, Lou reprit son ton hautain et énervé pour dire :

- Très bien l'oursonne, reste dans ta grotte. -

Elle se retourna, prit un pot à crayons qui trainait sur le bureau , sans se soucier que de vulgaires crayons pussent etre importants pour une personne saine d'esprit. Elle le tint fermement et frappa la porte avec une force dont on aurait pas cru capable une fille du gabarit de Lou. Mais pour avoir ce gabarit là, il fallait beaucoup de sport, et donc, elle avait de la force. Assez pour mettre Ko Hessadhée, pensait-elle. Tout en donnant des coups plus forts les uns que les autres contre la porte, elle marmonna :

- P*taiin mais viive teddy bear qUoi ! -

D'un geste ostentatoire, j'ai écarté tout ce qu'il y avait sur le bureau de la 'partie' de Lou. Elle n'aurait pas mes affaires, cette garce. Pour qui se prenait-elle? Ça faisait longtemps que je n'avais pas été en colère.
" Je reste dans ma grotte, mais alors pas touche à mon miel, parce que, mademoiselle la campeuse, je peux aussi bouffer ta tente. "
Je suis décidément d'humeur métaphorique. Et pour prouver mes dire je saisis le premier stylo plume qui me tombe sous la main et éclabousse joyeusement Lou. De haut en bas, crépie d'encre indélébile. J'ai eu la main chanceuse, je n'en ai qu'un dans ma trousse, d'indélébile...
" Grrrr. "
En language des signes Français (allez savoir pourquoi mes parents ont préféré que j'apprenne celui-ci plutôt que l'Anglais), G c'est l'index levé, et R c'est l'index levé avec le majeur derrière. Facile donc de joindre le geste à la parole, même si Lou ne verra pas la subtilité.

Lou regardait Hessadhée s'énerver sans bouger, soutenant son regard, se croyant maline à la regarder faire. mais quand de l'encre entra en colisiion avec son tailleur, elle se sentit d'humeur meurtrière. Elle grinça entre ses dents, ignorant les gestes bestiaux de Teddy bear :

- Ah Ouais, tu commences ? -

Les choses qui auraient pu pourtant bien se passer allaient prendre une ampleur désastereuse dans très très peu de temps. Lou, sans gêne aucune, détacha délicatement sa veste et enleva précipitamment sa jupe. Elle se fichait biien de se retrouver en boxer ( Oui jamais de string sous une jupe ! sinon elle en aurait mis un comptez sur Lou ) et sous tif devant Hessadhée. De toute façon, cet ensemble calvni klein, elle l'avait acheté en solde. Elle regarda avec un air entendu la petite brune qui se trouvait en fce d'elle, rageuse et elle dit :

_ Tu vas voir ce que c'est qu'on touche à tes fringues... Même si j'imagine que ton armoire n'a pas du couter plus de 50 Euros totalement réunie !

Elle se jeta sur l'armoire de la jeune fille, virant d'un coup de ses pieds nus le lacet qui la séparait d'hessadhée. Elle l'ouvrit à toute volée et sortit les fringues une par une, se saisissant d'un joli ciseau sur le bureau pour découper tous les tee shirts n'importe comment. La plupart étaient noirs, les autrès très foncées. Elle détestait cette garde robe et devait se surpasser pour ne pas dégobiller rien qu'au toucher des matières toutes plus rêches les unes que les autres. Elle piétina les fringues au sol et s'arrêta deux minutes dans sa folie, pour défier hessadyhée du regard, comme pour dire ' tiens ! '.

J'ai regardé Lou faire avec scepticisme. Déjà elle se désape devant moi, chose irrationnelle au possible, comme si porter des vêtements tâchés était au dessus de ses forces. En sous vêtements, très honnêtement, je ne suis pas tellement moins bien foutue qu'elle, juste moins 'parfaite' et avec quelques cicatrices en plus. Ensuite elle s'en prend à ma garde-robe. J'ai envie de mourir de rire parce que je détèste les fringues. En particulier les siennes mais ça vaut aussi pour les miennes. Ce sont mes trucs d'humaines, que je préfère oublier. Elle me rend service. Mais à son petit regard de défi, je suppose que je dois avoir l'air choqué. Talent d'actrice à l'oeuvre, je hausse une épaule, y colle mon menton et fait 'o' avec ma bouche, l'air sans doute profondément offensé...Si j'étais Marylin Monroe!
" Je ne savais pas que tu donnais dans le stylisme. Faut voir, c'est pas une science exacte, tu as peut-être tes chances... "
C'était vrai. J'avais beau détester Lou, si elle était ici, c'était bien qu'il y avait quelque chose en elle qui valait la peine qu'on l'arrache à une existence normale. Non pas que j'avais trouvé quelque chose chez moi mais je supposais qu'il y avait bien un truc pour guider l'éclair lumineux qui nous emmenait tous. Je suis une bricoleuse, j'ai tout ce qu'il faut pour être McGyver.
" Tiroir du bas, il y a du fil et des aiguilles, si tu veux t'amuser... "
Même 'ultra pas fashion', comme elle dirait, du tissu reste du tissu, et l'amour de Lou pour la mode crêve les yeux. Quitte à ce qu'elle reste coincée ici, autant l'occuper, un peu comme un bébé. Alors allions l'utile à l'agréable (enfin agréable juste pour elle) et laissons-là exprimer la Lagerfeld qui était en elle. Moi je m'asseyais sur mon lit, la jaugeant du regard, me demandant ce qu'elle allait faire. L'avoir immobile pourrait constituer un bon modèle pour un portrait...

- Des fils et des aiguilles ? -

Lou repensa à la seule activité qu'elle exerçait avec plaisir chez elle en solo. Coudre des fringues. Eller attrrapa un tee shirt à Hessadhée. mais toucher ce tissu immonde la répugna, alors elle le lâch immédiatement. Elle s'assit par terre et regarda Hessadhée dans les yeux :

- Donne moi du tissu digne de ce nom et je te laisse tranquille. -

Pourquoi fairies avait elle poussés ses deux filles à etre obligées de rester ensemble ? C'était, gener, le pire truc qui pouvait leur arriver à toutes les deux. Et si c'était comme la cabane, genre, il faut qu'elle soit amies avant de pouvoir sortir de cette pièce, et bien, on était pa sorties de l'auberge.

Lou lâcha les restes de mes T-shirts avec répugnance sur le sol. C'est sûr, le coton, quelle horreur! Cette fille était d'un pathétique des fois. M'enfin j'étais curieuse de savoir ce qu'elle avait en rayon côté créativité. L'ennui c'est que côté tissu, j'étais pas spécialement vernie...Ah mais suis-je bête! Les draps sont biens changés otus les jours, non?
" Je ne suis pas certaine d'avoir la définition de 'tissu digne de ce nom' mais tu as libre accès à m couette, mes draps, bref, mon lit. Et n'importe quoi d'autre que tu trouveras d'ailleurs, ça m'est égal. "
Du moment qu'elle laissait mon bureau en paix, ça m'allait à merveille! J'arriverais peut-être à faire quelque chose d'un fille comme elle. Il faut dire que d'ordinaire, les miss des sa catégorie, je n'étais pas enfermée avec elle à triple tour. Je m'écartais donc de mon lit, ésperant que ça lui suffirait. J'attrapais au passage, hors de sa vue, mon carnet et un crayon. Dès qu'elle serait distraite, je pourrais toujours m'occuper, moi aussi...

Lou réfléchit un instant, et sans un mot, elle s'approcha du lit dh'essadhée, toujours en sous vêtements. Le tissu n'"était pas exceptionnel, mais rien que de savoir que c'était un établissement comme fairies qui avait crée ce drap lui donnait plus de valeur. peut-être que ce tissu est inconnu sur Terre, on sait pas. Poussée par cette idée, elle se saisit d'une aiguille et de fille, puis d'une règle qui trainait sur le bureau d'hessadhée. Elle s'installa confortablement sur le lit d'hessadhée, s'enroula dans la couette, et attaqua le drap. On ne sait ce qu'elle allait faire, en t cas elle était bien plus calme que toute à l'heure.

C'est incroyable la facilité que cette fille avait à se balader en sous-vêtements. Mais cette étrangeté mise à part, j'avais quand même réussi à la calmer! Elle ne parlait plus, elle était assise et découpait frénétiquement la toile de mes draps. Elle m'avait pris une règle mais comme elle n'avait visiblement pas l'intention de la casser, ça passait. Moi je me suis adossée au mur et me suis laissée glissé sur le sol. Prenant mes genoux comme table de travail, j'entreprenais le portrait de la miss styliste. J'avais du mal à l'admettre mis elle restait très jolie. Je me demandais si elle avait une maladie de peau pour mettre autant de maquillage parce que franchement, on aura dit une statue antique de par la perfection de ses traits. Je n'étais pas du tout le genre à être jalouse de ça mais ça m'agaçait qu'une personne avec tant de qualité soit aussi...aussi...pimbêche! Elle pourrit valoir cents fois mieux. Je commençis à esquisser...

Lou leva la tête, remarquant qu'il lui manquait un truc. Un xcrayon de papier. Heureusement pour elle, il y en avait quelques uns qui traînaient à côté du lit ; elle aurait trop eu la flemme de se lever. Elle traça les traits nécessaires à l'aide de la règle, minutieusement. Son esxpression était concentrée mais calme. Elle était ainsi très belle, même si elle était persuadée que son chignon défait la rendait immonde. En fait, il la rendait encore plus belle. C'est énervant les gens comme Lou... Elle ne s'ocupait même plus d'Hessadhée, ne sachant même pas qu'elle était l'objet d'un de ses dessins.

(( QuestiOon: de quelle couleur sont les ailes de Lou? ))

C'était vraiment trop bizarre. Un peu comme une visite dans les coulisses du cirque. La bête de foire (à savoir Lou) était tout à coup toute calme, concentrée, sage. Ça aurait presque pu être drôle si elle n'avait pas été si différente de l'image que j'avais eu jusqu'ici. J'avais retrouvé mon statut d'invisible et ça m'allait très bien. C'était un peu comme un safari photo, récolter le plus de clichés possible d'une créature sublime dans son intimité avant qu'elle ne se rende compte de votre présence et redevienne odieuse et laide. Mes critères de beauté sont très différents du commun des mortels (pour peu que les fées soient mortelles). L'apparence importe, mais moins que l'expression. Et Lou n'avait plus de masque hautain, ce qui la rendait très...jolie. Comme je l'ai dit, c'était très bizarre, mais mon crayon traçait silencieusement les courbes parfaites de la jeune fille sur le papier. Une fois fini, celui-là vaudrit la peine de le mettre sous le nez del a princesse, quelle se rende compte à quel point elle était mieux détendue et non pas focalisée sur son précieux physqiue.

( Blanches )

Lou connaissait les dimensions d'une poupée Barbie par coeur, pour avOiir longtemps fabriqué de joliies robes aux Barbies de ses cousines. Elle adorait faire ça, à petite dose. A dose d'une robe de poupée barbie, pas une robe de taille humaine. En ce moment même, elle était entrain de faire une joliie robe empire dans les draps. Pour l'instant, c'était surtout un carré blanc de drap. Lou était concentrée, et ne se souciait donc pas de la mèche qui lui tombait sur le visage devant elle. ç'aurait été une catastrophe si c'était arrivé dans son état normal, celui de quand elle est devant des gens intéressants qu'il faut séduire ou à qui il faut plaire.

Et moi, justement, elle n'avait pas besoin de me plaire et encore moins de me plaire. C'était une ambiance assez flippante, en fin de compte, chacune dans un état second qu'on adoptait habituellement uniquement seule, en secret. Pour elle, ça devait être la seule chose faites loin des yeux de tous. Cette idée me fit sourire. J'allais capter une image inédite, un peu comme un journaliste ayant trouvé un scoop. Sauf que moi, malgré le peu d'affinité que j'avais avec mon sujet, je n'allais pas placarder ma découverte partout. Non, j'étais intriguée par ce deuxième visage de miss fashion. Une créatrice, mieux, une styliste! Je pensais qu'elle aimit faire des fringue,s certes, mais pas qu'elle puisse avec une telle concentration, un tel talent. Hallucinant! Et je continuais à tracer sur le papier. Le truc, c'est que je ne dessine jamais exactement ce que je vois, ce serait une stupide photo. En fait, je fais des adptations qui me semblent judicieuses, j'enlève les détails inutiles, je change les couleurs, je modifie les vêtements, le décor. Seul le sujet reste assez fidèle, quoi que sa position peut varier, la direction de son regard être changée. Mais ça restait réalisteé, comme une photographie. J'avais eu des années pour m'entraîner à dessiner à la perfection...

((Merci!))

Lou continuait de découper quand enfin, elle obtint un trapèe inégal blanc du drap. Elle attrapa alors du fil et le mit dans l'aiguille du premlier coup. Oui Oui, même ça, elle le nréussisait toujours du premier coup. Alors que n'importe qui de normal quand il veut faire un ourlet, met 20 minutes à coudre et 1h30 à passer le fil dans le trou de l'aiguille. Elle, elle y rrive du premier coup. Et elle, comme Hessadhée avec ses dessins, avait eu des années d'entrainement avant de parvenir à une telle habitilité en matière de passage-de-fil-dans-chas-d'aiguille.

Je continuais à crayonner. Mon coup de crayon se faisais plus appuyé au fur et à mesure que j'avançais dans mon dessin. Je marquais les contours. Si j'avais eu du recul, j'aurais pu me dire que ça ne ressemblais pas du tout à la position de Lou, que ce n'était pas du tout les vêtements qu'elle portait et qu'il n'y avait pas de colombe dans la pièce mais quand je dessine, on ne m'interrompt pas, je ne m'arrête pas, je ne rature pas, je n'efface pas. Au final, il ne restait que l'expression d'un peu fidèle, comme un sourire mais pas vraiment, puisqu'elle ne faisait pas face à quelqu'un mais bien à une passion. D'ailleurs, je n'avais pas mis les ciseaux, les aiguilles, le fil, le tissu sur mon œuvre. Elle était simplement assise, contre des murs blancs, avec ses ailes blanches un rien translucide. J'avais gardé la couleur, tout de même, le rouge pétant de son tailleur (même si elle était en sous-vêtements). J'avais pensé judicieux de rendre cette couleur représentant la passion, la colère, le feu. C'était ce qu'elle mettait dans son ouvrage, et c'était hélas ce qu'elle canalisait pour être une peste. Je coloriais à présent, vite mais sans dépassé, des années à tracer des courbes parfaites sans écart, ça aide. Le résultat était assez convaincant, je posais mon stylo par terre le plus doucement possible, essoufflée, comme toujours après l'une de mes lancées artistiques. Je me demandais si j'allais lui montrer...

Spoiler:

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