Chambre de Gabriel

Encore des bisous? Mais dites-moi, elle est gourmande la jeune fille... Je suis trop sensible, c'est l'un de mes princpaux défauts. Du coup, à cause de sa petite voix suppliante (qui restait, il fallait le dire, très manipulatrice) je ne pouvais pas lui refuser. En revanche, elle voulait des bisous, d'accord, mais où? Non mais c'est que je peux être futé, moi aussi...! De toutes manières, elles allait partir et me laisser en plan, ça se sentait dans son etreinte: elle ne faisait que profiter de l'instant présent, après quoi elle s'en irait sans un regard en arrière. Il fallait se souvenir que je la faisais carrément flipper. Alors, délicatement, j'ai caressé ses lèvres avec les miennes (autant pour le plaisir que pour me repérer sur son visage) et suis allé déposer un tout petit baiser sur sa joue. Ouh la feinte!
" Il faudrait peut-être être un peu plus précise dans vos exigeances, mademoiselle Lou. "
Et puis moi je souriais bêtement, largement.On était genre joue contre joue, elle sentait bon et ses cheveux étaient longs et soyeux. Elle devait vraiment être belle, ce n'était pas de la prétention tout à l'heure. C'est dans ces moments là, quand j'ai envie de connaître l'apparence quelqu'un mais que je n'ai pas le temps de la découvrir, que j'aimerais pouvoir faire ça en un clin d'oeil, comme la grande majorité des gens, auxquels il suffit d'un coup d'oeil.

(( J'ai laissé ce message de ta chambre, parce que j'veux répondre Wink

))

Lou sourit puis pensa à Tom. C'était bien le moment de penser à lui. Mais ce n'était pas le genre de filles qui se soucient d'être fidèle à un futur mec. tant que ce n'est pas le sien, à quoi bon se priver des autres ? Elle sourit, et une fois Tom chassé de son esprit, elle put pleinement profiter de l'instant. En fait, elle comprenait les filles qui étaient sorties avec gabriel. Il était beau, et puis il était mignon, aussi bien dans ses gestes que dans ses paroles. Il était attentioné, et il embrassait bien. En fait, le mec parfait mis à part qu'il est aveugle. Elle pensait qu'après un baiser, elle serait partie et ne lui aurait plus jamais adressé la parole, mais non ; elle était étrangement attiré par ce mec qui lui faisait pourtant si peur. Et puis, dans le fond, ce qui l'attirait chez lui c'était qu'il s'intéresse à elle sans voir à quel point elle est belle. Impossible qu'il ait des idées derrière la tête si il ne sait même pas qu'elle est trop bien foutue. Bref'. Elle lui déposa un léger bisou dans le coup puis dit dans son Oreille :

- C'est quOi cette feinte ? J'suiis pas d'accord ... -

Et puis se sentant un brin provocatrice, elle dit :

- Pour te faire pardonner de ce... Ce Vent, et benn je veux un bisou... Où tu veux =D -

C'était le moment de savoir si même aveugle, les mecs étaient des gros pervers ou pas ...

((Okii))

Lou m'embrassa dans le cou. Délicatement, soigneusement, doucement. Enfin bref, bien. Mais ça ne l'empêcha pas de se plaindre de mon comportement visiblement terriblement vexant. Et pas de n'importe quelle façon, ça m'aurait surpris que Lou se mette à hurler. Non, elle me murmure ses doléances à l'oreille. Ca c'est un coup bas parce que je ne peux pas resister quand on me fait ça. C'est bête et sans aucun fondement mais ça me fait craquer. D'autant qu'en l'occurence, Lou était adorablement enfantine dans ses paroles. Enfantine d'abord puis tentatrice la seconde d'après. Surprenante virevolte dans son jeu. Un bisou où je veux? Vraiment? Elle sera surprise de ma candeur. Une ofsi de plus, je me repère sur son visage en le caressant délicatement du bout des lèvres....et lui dpéose un petit bisou sur le nez. Quelque hcose me dis que ça ne va pas plaire à la damoiselle.
" Satisfaite? "
Je dois vraiment, vraiment faire une effort pour ne pas rire. La situation n'a rien de ridicule et Lou n'est pas quelqu'un dont on se moque mais quand bien même ce serait un rire de joie, je risquerais de la blesser alors mieux vaut éviter.

Lou se demanda si elle tait satisfaite. Elle était surtout surprise. c'est quoi ce vieux délire de nez ? C'était pas un mec normal. Ou alors, il cachait bien son jeu. Oui c'est ça. C'est impossible un mec comme ça. Sur le nez, d'après les connaissances en chaînes par e mail débiles que Lou recevait dans sa boite de réception MSN, ça voulait dire qu'elle était mignonne. Ou un truc dans le genre. C'est mignon, en fait. Mais satisfaite ? Non.

Elle soupira doucement et le regarda das les yeux. Elle ne put s'empêvher de dire, sincère :

- T'es vraiment pas comme les autres. -

Elle dtourna vite le regard ; les yeux blancs de Gabriel lui faisaient toujours peur. Mais moins qu'avant.

Ce qui est à prendre en considération, ce que je n'ai jamais lu aucune chaîne, ni même discuté sur MSN. Jamais. En théorie, il existe des claviers pour aveugles mais bon, ça ne m'a jamais réellement intéressé. Je suis donc propre de toute propagande quant à la signification de tel ou tel baiser. A son soupir, je savais que Lou n'était pas satisfaite. Moi je profitais de l'instant présent, puisqu'elle allait me glisser entre les doigts, comme une hirondelle. Elle me changeait les idées, m'évitait au moins de penser aux cauchemars que je faisais la nuit. Et puis c'est là qu'elle me dit que je ne suis vraiment pas comme les autres. Cette fois, je ne peux pas ne pas rire.
" Là, tu ne fais pas franchement le constat du siècle. Tu as remarqué que je n'étais pas comme tout le monde à la seconde où tu m'as regardé dans les yeux... "
En fait, on a du me dire ce type de phrase un milliard de fois déjà, des ofsi de façon agressive, péjorative et d'autre au contraire, de façon méliorative. En l'occurence, Lou le disait plus comme si elle avait autre chose en tête que le fait que je sois aveugle. Mais quoi?

_ Non, non...

Dit Lou d'une voix traînante. Certes, il était aveugle, mais eklle constastait en lui une bien plis grosse différence que celle de ses yeux blancs. Ce n'était pas un mec comme les autres. Bien sûr, Tom n'était pas comme les autres, il sortait du lot, il était mieux ; ce n'était pas du tout la même chose pour gabriel. Il ne l'attirait pas comme Tom lui plaisait, mais il l'attirait parce qu'il était différent, et étrange. Différent des autres mecs. Il n'avait pas les mêmes réactions, et ne semblait pas se soucier de son apparence, de ce qu'il faisait voir aux autres. Et cette différence excitait Lou encore un peu plus, bien qu'elle sache qu'une histoire d'amour avec lui seraiit impossible. En fait, elle n'avait aucun but avec lui, pas comme avec les autres, pas comme avec Tom. Avec lui, elle voulait juste partager un bon moment, en sachant très bien qu'elle n'était ni ne tomberait pas amoueruse de lui. Elle le regarda et dit, sincère :

_ T'es pas différent parce que t'es aveugle, t'es différent... A l'intérieur... Tu vois ce que je veux dire ?

S'il voyait ce qu'elle voulait dire ? Il n devait pas voir grand chose à l'heure qu'il était. Et de toute façon, à l'heure qu'il était elle ne se demandait plus rien. Elle avait juste envie de l'embrasser, tout simplement. Elle approcha alors son visage du sien, souffla tout doucement sur les lèvres du garçon puis l'embrassa. D'abord doucement, puis plus fougueusement. Elle ne se demandait plsu trop ce qu'elle faisait, et elle fermait les yeux, surtout, pour ne pas voir ceux trop blancs de Gabriel.

Différent à l'intérieur? Hum. Certes. La demoiselle ne maniait pas les mots d'une excellente façon. D'ailleurs me demander si je voyais ce qu'elle voulait dire était un peu déplacé mais je m'était fait à recevoir ce genre de questions, même si j'estimais qu'une autre formulation serait vraiment moins vexante pour nous les aveugles. Je m'apprêtais à lui répondre mais elle souffla entre mes mots, tuant mon flot de parole dans l'œuf. Et ensuite elle m'embrassa. C'était pas bientôt fini! Il n'y a pas que ça à faire dans la vie, si? D'un autre côté, la repousser serait très rude et impoli. Et puis elle était douée. Douée et du genre exponentielle, à y aller de plus en plus, crescendo dans divers les stades du baiser. Bon partenaire, je n'allais pas la laisser tomber et lui rendait son baiser à égal, m'appliquant pour ne pas la décevoir mais aussi m'amusant beaucoup. Elle était sans doute en train de se concentrer pour fermer les yeux par exemple. Moi aussi je les ferme, mais pas besoin de me concentrer pour ne rien voir, ou ne rien regarder, mes cellules nerveuses sont déjà focalisée en grande partie sur ma langue... Je sais, des fois je me dis que je suis un petit veinard!

Gabriel embrassait drôlement bien. Elle ne saurait comparer ses baisers a ceux de Tom, car ils n'étaient pas du tout pareils. Tous les deux étaient tellement différents, incomparables... Entraînée par sa fougue, elle n'eut aucun mal à le renverser délicatement mais assez rapidement sur le lien, puis elle continua de l'embrasser, au dessus de lui. Elle s'arrêta enfin, doucement, restant dans la m^^eme position. Eklle regarda son visage et son torse habillé. Il était drôlement beau. C'était malheureux que ses yeux cassent tout. Pourtant, plus elle l'embrassait moins ça la dérangeait. Bien qu'il ne voit pas, il embrassait aussi bien voire mieux que les voyants. On dit toujorus que les aveugles sont plus tactiles, c'est sans doute vrai.

Totalement déchainée, Lou me pousse sur le lit. Je n'ai pas encore spécialement bien enregistré l'emplacement des meubles alors je tombe plus qu'autre chose. Cette fille à un côté effrayant, elle aussi. Elle se met carrément sur moi, et ce n'est pas une position qui me sied particulièrement. QUoi qu'elle semble apprécier grandement. Elle libère enfin ma langue de la sienne et éloigne son visage du mien. Je roule pour prendre le dessus et me redresse, assis sur le bout de mon lit.
" Dis-moi, tu ne serais pas en manque d'affection par hasard? "
D'un fille aussi populaire, ça m'étonnerait mais pourquoi être aussi pressante? Elle m'échappe totalement, elle m'intrigue vaguement. Les gens topr sûrs d'eux cachent des blessures enfouies.

_ Non !

répondit Lou précipitamment. Il est vrai qu'elle est affectueuse et aime les calîns, mais avce Tom, et tous les autres mecs qui la reluquent toute la journée, elle n'est pas du tout en manque d'affection. Seulement, pour tous ceux là, elle est bien à calîner parce qu'elle est belle. Gabriel ne connaît rien de sa beauté, et même si ça a un côté vexa,t pour une fille comme elle qui attache autant d'importance au regard des autres, c'est aussi très rassurant et plaisant de savoir qu'elle peut plaire pour autre chose que sa beauté. mais est ce qu'elle lui plaît seulement ? peut etre pas, mais ça, elle s'en contrefout. ça arrive de vouloiir embrasser les gens beaux et attiirants, et même si ça lui arrive pas souvent ce genre d'expérience, et bien maintenant, c'est arrivé, voilà tout. Elle reprit alors, se remettant assise comme toute à l'heure :

- Non, pas en manque d'affection. Juste ... -

Elle décida d'etre sincère. ça faisait un bon quart d'heure qu'elle ne faisait que de l'embrasser, et elle venait de se jeter sur lui, alors elle lui devait bien ça. Elle dit alors :

- Ecoute, juste j'ai envie de t'embrasser. Tu sais pas que t'es beau, mais tu l'es, et crois moi ou pas, tu m'attires. C'est tout.

Et puis, elle profite de pouvoir embrasser tous les garçons attirants tant qu'elle ne sort pas avec le prince charmant, qui n'est pas lOiin d'etre Tom.

J'écoute calmement l'explication de Lou, qui peine à trouver ses mots dans le bon ordre. C'est charmant de la voir hésiter. Et puis tout à coup elle se montre franche. Ce n'était pas le genre de chose à laquelle que je m'attendais de sa part. Jusqu'ici, elle avait été franche par ses gestes, pas par ses dires. Je hausse les sourcils. Sa conclusion, 'c'est tout', me laissait pensé que ce n'étaipt as évident évident pour elle, de me raconter tout ça. Alors, puisque je savais ce que j'avais envie de savoir, j'ai jouer les encore plus candides que je ne le suis vraiment.
" J'suis beau? "
Lou était une jeune fille qui avait de la ressource, ce genre de chose émane des gens comme une aura. Elle saurait sans doute prendre le ton du jeu avec moi. Car oui, la vérité c'est qu'on m'a dit des centaines de fois que je devrais être mannequin...avec des lunettes noires, bien entendu.

Alors qu'elle venait de se faire un peu repousser dans son élan de fougue, Gabriel reprenait un ton détendu et l'invitait à eprendre le petit jeu de la séduction. Encore une fois, Lou ne se posa pas de question et sourit à Gabriel. Elle ne le regardait pas dans les yeux, lui de toute façon regardait à côté d'elle, parce qu'il ne pouvait savoir exactement où elle était, où étaient ses yeux. çan lui allait bien comme ça, même si elle faisait passer beaucoup de choses par les gestes et le regard. Elle s'approcha à nouveau de lui et lui murmura à l'oreille, sensuelle :

- Ouii, et je pense que beaucoup de filles se damneraient pour être à ma place, en ce mloment même ... -

" Se damneraient? Rien que ça? "
Quelle drôle d'idée. Même murmuré de la sorte à mon oreille, ça reste extrêmement choquant. Je crois au paradis et à l'enfer, à l'âme, à l'esprit et au cœur. On ne dit pas ce genre de chose à la légère.
" Dans mon vocabulaire, se damner signifie vendre son âme (c'est-à-dire l'ensemble de son esprit et de son cœur) au diable. A quoi bon être à ta place si on n'a ni raison ni sentiments? D'autant si ces derniers sont donné à l'ange de la lumière mais néanmoins le plus maléfique de tous (à savoir Lucifer)... "
Lou avait sans doute dit ça au sens figuré mais moi, ce genre de choses me fait frissonner. J'en ai les poils des bras qui se dressent. J'ai peut-être un peu perdu la damoiselle dans mon discours, remarque...

Lou, après la première phrase de gabriel, se sentait prête à répliquer une jolie phrase qui l'exciterait uun peu, notre beau gosse pour qui des filles se damneraient. Mais la deuxième phrase fut plus longue, et... Plus incompréhensibles pour Lou, évidemment. Elle, il n'y avait que les mots courants qui lui parlaient. En vérité, elle ne comprenait surement pas le 50eme des mots qu'il y avait dans le dictionnaire. Et après son petit speach sur des choses qui, même si elle ne compernait pas, elle ne croyait absolument pas , elle se détacha brusquement de lui, le trouvant affreusement moins sexy. Elle repsna alors aux phrases archi compliquées d'hessadhée. Elle répliqua :

- T'sraii pas un cousin à teddy Bear toi ? J'te jure rencontre la vous vous entendriez trop bien ... -

Désormais, teddy Bear était Hessadhée dans son esprit, et il lui semblait normal d'en parler ainsi, ne pensant pas qu'odieuse comme elle l'était, elle avait le droit de s'appeler par un prénom. Non, Teddy bear, c'était absolument parfait pour cette horrible fille.

Elle se mit debout, pieeds nus, et alors que deux secondes avant elle était excitée prête à se lancer dans des choses qu'lele regretterait par la suite, là elle était plus froide que jamais. Elle remit ses Manolo rouges et chercha un miroir dans la pièce pour se recoiffer.

Mais quelle idée, c'était évident qu'elle n'en trouverait pas.

((C'est meugnon Teddy Bear =) ))

Lou se leva, comme vexée par ma réponse. J'ai mal calculé mon coup. Je me lève à mon tour. Mais qui était Teddy Bear? Je doute qu'elle parle d'une peluche...
" Er...Teddy Bear? Non, pas que je saches. J'ai...dit quelque chose qu'il ne fallait pas? "
Je réalisais que peut-être, elle ne croyait ni en ciel ni en diable. Auquel cas ma gaffe serait deux fois pire.
" Tu crois aux anges? "
Personnellement, je m'appellait Gabriel, je ne pouvais pas les ignorer.

Lou regarda Gabriel, ne direction de sa joue, évitant toujours ses yeux, et dit, en toute franchise :

- je ne crois que ce que je vois. -

* Et là je me voiiis paaaas ! *

Elle ne réalisa pas l'étendue de cette gaffe. Lui ne pouvait croire qu'à tout, il n'avait pas le choix, il ne voyait rien. Mais bon. Elle remit sa veste de tailleur en place, et profitant de la cécité de gabriel, elle remit en place son soutien gorge, ce qu'elle n'aurait jamais fait devant un garçon auparavant. elle toucha ses cheveux et sentit bien que son chignon se barrait en vrille. Elle avait très envie de sortir de cette chambre, mais jamais de la vie elle n'en sortira tant qu'lele ne saura pas qu'elle est parfaitement bien coiffée. Imaginons qu'elle croise Tom dans les couloirs ? Non, sa vie s'en retrouverait bouleversée. Décidément, etre enfermée avec quelqu'un contre son gré, c'était son trip en ce moment. parce que là, elle allait rester dans cette chambre, à réfléchir par quel moyen elle pourrait regarder sa coiffure et vérifier qu'elle était impéccable.

Sa réaction me fit éclater de rire. Quelle drôle d'idée de se prendre pour Saint Thomas! Vraiment, Lou m'en sortait des peu habituelles. Et je sentais bien que je l'avais sacrément refroidie. J'ai horreur de fâcher les gens alors j'ai opter pour un compliment joliment disposé.
" C'est drôle tu sais. Moi je ne vois rien. Et puis tout à coup tu débarques dans ma chambre, comme une petite chose terrifiée par mon simple regard et pourtant tu te mets à m'embrasser. Je n'ai pas besoin de te voir pour savoir que si les anges existent, tu n'es pas loin d'en être un...à mes yeux. "
Je sourais, je me demandais qu'elle était son expression actuelle.

- Une petite chose terrifiée ? -

Mais de qui parklait-il au juste ? de toute façon il pouvait lancer tous les compliments qu'il voulait, elle était énervée et ne changerait pas de sitôt d'huemeur. Elle lui lnça, agacée :

- PETITE ? Je fais près d'1m73 et sur mes talons je dois bien faire 1m85. Laisse moi te dire que je suis presque aussi grande que toi. Ensuite, terrifiée ? terrifiée par quoi ? Des yeux j'en ai déjà vus des tonnes et des tonnes passer, de toutes les couleurs. Sauf des blancs. Alors j'ai été surprise, c'est tout. Tu n'aurais pas été surpris toi ? Tout le monde l'aurait été.

Elle ajouta ensuite, au sujet des anges :

- Pour moi les anges ça n'existe pas. Alors si tu insinues que je n'existe pas... Il ne me reste plus qu'à sortir d'ici.

* après avoir trouvé un miroir.*

Bon, de toutes évidences, ça irait toujours de mal en pis, quoi que je fasses. Moment sympa terminé, elle allait partir. C'était ce qu'elle avait en tête depuis le début, après tout. Je m'asseyais sur le lit en étouffant un soupir. Je me demandais seulement si j'aurais le privilège de la revoir, une ofis qu'elle aurait franchi le pas de la porte. Je ne suis pas de ceux qui se prennent la tête. Elle si. Elle devait sélectionner ses fréquentations, un peu comme un videur à l'entrée d'une boîte de nuit. Elle devait surement se balader partout avec des personnes de son envergure, belles et populaires. Je ne comprenais pas les gens comme elle, mais même sans la vue, je ne pouvais que les admirer, ne serait-ce que pour avoir le discernement de choisir entre telle ou telle personne, ou bien de rester absolument irréprochable en toute situation. D'un autre côté, je les plaignais aussi pour ce dernier détail.
" Très bien, file, je ne vais pas te retenir contre ta volonté, je ne suis pas comme ça... "
J'ai dit ça sur un ton casuel, sans effet voulu, sans intonation particulière, c'était juste vrai que je la laissais libre de ses mouvements. On ne coupe pas les ailes d'un oiseau.

Non. Impossible elle était persuadée que la laque l'Oréal Pariis qu'elle avait emmenée avec elle n'avait pas tenu le choc du voyage Terre - Fairies, et qu'elle ne fonctionnait plus si bien. C'est à dire, que son chignon était raté. Et elle ne pouvait même pas demander à Gabriel si il était bien. Elle se dirigea dans la salle de bains et trouva un lavabo, une douche, pas de décoration . Et surtout pas de miroir. Elle trouva alors une idée astucieuse. Elle allait courir dans la pièce aux souhaits qui n'était pas très loin pour pouvoir se recoiffer. C'était vraiment sa pièce, cete pièce, qui donnait tout ce qu'elle voulait. Pour une fille capricieuse comme Lou, c'était parfait.

Enfin bref, elle regarda Gabriel une dernière fois dans les yeux, parce que, peut-être, elle n'allait plus les revoir de si tôt, et attrapa sa pochette Lancel. Enfin, elle sortit de la pièce en disant juste :

- Au revoir, j'ai passé un bon moment. -

Parce que même si Lou étaity énervée, elle n'en perdait pas les bonnes manières, et ne regrettait jamais rien de ce qu'elle faisait. Et puis c'était la vérité : avant qu'il délire sur les anges, elle passait un bon moment.
Sur ce, elle quitta la pièce, avec la ferme intention de ne plus jamais y revenir.

Lou quitta la pièce sans hésitation. Il est rare d'entendre un pas aussi décidé sur la direction à prendre. J'ignore si elle m'a accordé un dernier regard mais elle m'a quand même dit au revoir. Sur le fait qu'elle ait passé un bon moment, j'avais quelques doutes, vu sa réaction sur la fin. Enfin bref, elle avait filé, j'étais de nouveau tout seul. Un souffle d'air me fit comprendre que la porte n'était pas close. Je me levais avec réticence pour changer ça. Je n'entendais déjà plus Lou dans le couloir, un véritable coup de vent cette fille. Je soupirais et retournais m'asseoir sur mon lit. Avant un court instant j'étais de nouveau allongé, comme avant l'irruption de la demosielle. Et déjà mes cauhemars m'assaillaient de nouveaux. Je me redressais d'un bond, prenant ma tête entre mes main, la mchoire serrée sur un gémissement terrifié. Le bruit des pneus crissant sur l'asphalte me vrillait les tempes, j'entendais aussi l'ultime jppement de Sushi. Ma respiraiton s'ccélér. Lou n'avait en fin de compte rien arrangé, c'était presque pire.

Tom se balladait dans les couloirs avec sans but que de faire la conversation quand il entendit un gémissement de l'autre côté d'une porte. Apparemment, c'était la chambre de quelqu'un puisque la porte était ornée d'un prénom. Gabriel, ce pouvait être féminin ou masculin ça ... Et le gémissement étouffé qu'il avait entendu ne permettait pas de savoir. Il allait poursuivre quand Lola l'entendit à son tour et s'arrêta net.

-T'as entendu ? s'enquit-elle.

-Oui oui, répondit Tom, peu désireux d'aller porter secours à quelqu'un dont il ne connaissait que le nom.

Lola fronça les sourcils et regarda la porte. Son regard s'attarda sur l'écriteau et le prénom qui y était inscrit sembla la décider puisqu'elle toqua.

-Eh, mais qu'est-ce que tu fais ! Protesta Tom. On dérange pas les gens comme ça.

-Mais t'as entendu, ça se trouve il s'est fait mal ou un truc comme ça ! Répliqua Lola.

Sans plus écouter Tom, elle entra discrètement et vit Gabriel assis sur son lit, la tête entre les mains et la respiration sifflante. Le voyant aussi mal, elle se dépêcha de le rejoindre et lui demanda en s'agenouilla devant lui :

-Diis, ça va ?

Tom soupira et suivit Lola avant de refermer la porte derrière lui.

-Désolé, on t'a entendu et on voulait si ça allait, expliqua-t-il au jeune homme. Elle comprend pas qu'on rentre pas comme ça chez les gens, ajouta-t-il en soupirant.

Lola tira la langue à Tom qui se contenta de'esquisser un sourire amusé, et ils attendirent une réaction de la part de Gabriel.

((Gabriel est masculin, Gabrielle est féminin ^.^))

J'eus un bref répit grâce à deux voix qui s'élevèrent dans le couloir. Mes paumes ne quittèrent pas mes tempes mais au moins j'étais distrait. Il y avait un garçon et une fille. J'avais l'impression de reconnaître la fille mais avec la porte et mon état mental actuel, c'était trop flou. Mais la porte ne resta pas fermée longtemps, l'un des deux anonymes l'ouvrit et je reconnus enfin Lola lorsqu'elle vint s'asseoir à côté de moi. En revanche, le garçon m'était inconnu, mais ils semblaient bien se connaître, tous les deux. Lola s'inquiétait, et lui s'excusait.
" C'est pas grave, vous avez plutôt bien fait d'entrer, merci. "
Je prononçait ma réponse oturné vers le jeune homme mais remerciais les deux. Ils m'avaient plus ou moins libéré du harrassement de mes mauvais souvenirs, c'était bienvenu. Je ne voulais pas vexer Lola, mais je ne savais pas trop quoi répondre à sa question. Oui, ça allait, maintenant que je n'avais plus l'esprit libre de vadrouiller dans les coins les plus sombres de ma mémoire mais un instant plus tôt, non, ça n'allait pas vraiment... Je me retournais vers elle, lui répliqunt ce que j'avais dep lus approprié en stock:
" Er... ça va mieux. "

Tom eut un sourire soulagé ... Qui s'effaça aussitôt qu'il vit les yeux de Gabriel. Ils étaient blancs. Tout blancs. C'était ... Anormal ! Le temps qu'il comprenne qu'il était aveugle il avait déjà élaboré plusieurs solutions débiles telles que le port de lentilles ou une grimace destinée à les faire fuire. Mais il avait heureusement bien vite compris la cécité de cleui auquel il s'adressait et ne fit donc pas de remarque désobligeante, ce qu'il aurait été bien capable de faire si l'une de ses pensées avaient été la bonne.
Une fois qu'il eut assimilé le fait que Gabriel était aveugle, il reporta son attention sur la scène et vit Lola froncer les sourcils, visiblement réellement inquiète. Comme elle n'avait pas cillé devant le regard vide de Gabriel, Tom en déduisit qu'elle devait déjà l'avoir vu quelque part. Après que le jeune homme leur ait assuré qu'ils avaient bien fait d'entrer, Lola jeta négligemment à l'adresse de Tom :

-Tu vois, on a bien fait d'entrer.

-On aurait aussi pu déranger, répliqua Tom en levant les yeux au ciel dans une mimique exaspérée alors que le comportement de Lola l'amusait plus qu'autre chose. Mais celle-ci avait déjà détourné son attention de lui pour la reporter sur Gabriel.

-T'avais pas l'air bien, bredouilla-t-elle. T'es malade ? S'enquit-elle ensuite.

Il se pouvait qu'il ait attrapé un virus d'ici. Un peu comme la grippe sur Terre. Quoi que les épidémies étaient peut-être les mêmes dans les deux mondes. Enfin, elles pouvaient aussi être différentes, mais Lola s'en fichait bien, espérant juste que son hypothèse n'était pas la bonne.

Ces deux-là se connaissent mieux que bien. Ils n'arrêtent pas de se chamailler, de se lancer des piques. Le jeune homme semble cependant conserver une attitude protectrice envers elle, un peu comme un grand frère, bien que je doute qu'ils aient un quelconque lien de parenté. Des amis de longue date, probblement. Leur discussion légère me fait sourire. Lola a réellement une aura apaisante! Cette dernière m'interroge de nouveau, toujours aussi inquiète, supposant une maladie. Cette idée me fait sourire également. Je suis bien compliqué, en fait, avec mes problèmes de cauchemars.
" Malade? Vous m'avez trouvé si mal que ça? "
Je me tourne tour à tour vers l'un et l'autre, les questionnant tout deux, sans pouvoir lire leurs expressions. En y réfléchissant, j'avais les mains sur mes temps, mon visage crispé de douleur et retenant une plainte entre mes dents. Oui, je devais paraître aussi mal que ça, sans aucun doute.
" Non, en fait c'est...comment dire...mental. Ce sont juste des mauvais rêves... La routine en somme! "
Après un mois, une souffrance lancinante dans le crâne chaque fois qu'on n'a rien à faire, ç devient une hbitude, même si c'est toujours aussi douloureux. En tous cas, leur présence fait son effet. Je respire normalement, régulièrement et doucement, mes mains sont retombées sur mes genous et le plus important, mon sourire revient peu à peu. Maintenant je me demande quel est le prénom de l'inconnu...

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